dimanche 21 août 2011

PORTRAIT PHYSIQUE ET MORAL DE CHEIKH IBRAHIMA FALL


PORTRAIT PHYSIQUE
Au physique, Cheikh Ibra Fall était d’un teint très noir et avait une abondante chevelure. Il avait un visage toujours serein, qui reflétait une douce paix intérieure.
Dans ses yeux illuminés par une douce lumière, se lisait la profonde détermination d’un homme qui avait trouvé le sens de sa vie et qui entendait opiniâtrement se consacrer à la réalisation des objectifs que cela impliquait.
Sans être extraordinaire, sa forte stature imposait le respect. Cheikh Ibra Fall était en réalité un homme très soigné de sa personne. Ceux qui l’ont connu ont attesté que si sa vêture n’était pas particulièrement élégante, elle était du moins très propre. La vérité est que Cheikh Ibra était tellement accaparé par son objectif de servir DIEU à travers Cheikhoul Khadim que les questions liées aux beaux vêtements et à l’apparence physique n’ont jamais été sa préoccupation.
Très au fait des exigences et des préceptes de l’Islam, il était très propre, de corps et d’esprit. Au travail, Cheikh Ibra était impressionnant : tunique bariolée, ceinturon vissé à la taille, dégoulinant de sueur et abattant opiniâtrement une tâche que d’aucun croyait impossible. Cheikh Ibra avait une réputation d’extrême sobriété. Il se contentait de très peu de nourriture et était très résistant à la soif, sans préjudice aucun pour son extraordinaire efficacité au travail, pour le service de Serigne Touba. 
PORTRAIT MORAL
Quant aux traits moraux de Cheikh Ibra, le survol de son périple à la recherche d’un Maître, révèle une persévérance et une opiniâtreté sans faille. Quand cette lumière intenable de la recherche d’un Maître spirituel jaillit dans son cœur, Mame Cheikh, de contrée en contrée, inlassable se rendait partout où il entendait parler d’un homme de DIEU.
Plein de discernement, il savait dès le premier contact savoir que ceux qu’il rencontrait n’étaient point celui qu’il recherchait. Le discernement, notons le, est une qualité dont sont doués les sagaces. Homme de conviction, il s’en est remis en tout à Khadimou Rassoul et plus rien d’autre ne peut plus entrer en ligne de compte. Son attachement à son Maître et sa volonté de le servir a vite tourné en ferveur obsessionnelle, à un point tel, que certains en sont venus à considérer qu’il ne jouissait pas de toutes ses facultés mentales.
Pour Cheikh Ibra, on ne peut obtenir l’agrément de DIEU qu’en renonçant au repos, aux biens terrestres, aux douceurs de la vie en famille, etc. Seule la renonciation pour la face de DIEU et la constance dans son service peuvent nous valoir le bonheur au jour de la rétribution, car le monde et ses chimères ne sont que mirages. Ce faisant Cheikh Ibra est un grand soufi. Les honneurs de ce bas monde, l’amour de la renommée, les mondanités, n’avaient aucune prise sur lui.
Cheikh Ibra au travail n’avait point le temps pour les futilités ; la psalmodie de la formule sacrée " La illaha illalah " (mention de l’unicité de DIEU) restait son compagnon lors des durs labeurs, mais aussi lors de ses pauses. La fidélité de Cheikh Ibra mérite d’être comptabilisée au nombre de ses vertus morales. En effet durant tout l’exil du Cheikh, Cheikh Ibra n’a cessé d’être aux côtés de sa famille. Le fruit de l’ensemble de ses récoltes et de ses tractations commerciales allait à l’entretien de la famille. Il rendait le plus souvent visite à Mame Thierno Birahim Mbacké à qui le Cheikh avait confié la famille, et s’assurait toujours que les greniers n’étaient pas vides.
Cheikh Ibra était aussi un champion quand il fallait collecter des fonds pour la réalisation des grands projet du Maître telle que la construction de la Grande Mosquée de TOUBA. A lui seul, pendant la phase de collecte des fonds, il a réuni plus de 800 000 F à cette époque. Pour lui les biens de ce bas monde son futiles et périssables et ne doivent avoir d’autre objet que la recherche de l’agrément de DIEU en les mettant au service de son maître sous forme de dons pieux. Sa sincérité est comparable à celle du véridique Aboubacar (l’Agrément de Dieu sur lui). En aucun instant il n’a douté. Il n’a jamais douté que le Cheikh sortirait victorieux de sa confrontation contre l’ennemi numéro 1 de l’islam, Satan en l’occurrence. Il ne s’était jamais douté qu’il reviendrait de l’exil malgré les rumeurs qu’on faisait circuler sur sa disparition.
C’est Cheikh Ibra Fall qui a révélé aux hommes, la vraie dimension de Khadimou Rassoul. Sans sa clairvoyance, personne n’aurait bénéficié de ses immenses bienfaits. Voilà pourquoi il été appelé LAMP FALL, lui qui est cette lampe, ce phare, qui a éclairé la ruée des hommes vers leur Maître. De là lui vient également son sobriquet BABOUL MOURIDINA. En effet, n’a-t-il pas été la porte d’accès vers les bienfaits du fondateur de la Mouridiyyah ? 

CELEBRATION DE LA RENCONTRE ENTRE MAME CHEIKH IBRA FALL ET SERIGNE TOUBA A KAOLCK CE 21 AOUT 2011

La commune de Kaolack reçoit depuis des années la commémoration de la rencontre entre le fondateur du mouridisme et la porte de cette confrérie pour reprendre le nom que les adeptes du "bayefalisme" l’appelle.
Kaolack refuse du monde et bat au rythme du "Sam Fall" zikr.

Cheikh Ibrahima Fall à la quête de son Maître



Cheikh Ibra Fall, grand érudit qui maîtrisait à fond le Coran et les Sciences connexes, a été habité par la soif ardente de trouver un guide qui le ferait accéder à DIEU.

Au vu de sa dimension spirituelle élevée, il ne pouvait avoir comme guide, qu’un Maître au rang exceptionnellement élevé auprès de DIEU. Voilà la raison pour laquelle les recherches de Cheikh Ibra Fall pour trouver un Maître ont été longues et difficiles.

Ainsi, Cheikh Ibra Fall, a très tôt concentré son énergie dans la recherche de celui qui pouvait lui donner l’opportunité de se réaliser en donnant corps à l’objectif de sa vie : gagner l’agrément de DIEU à travers le service rendu au Maître qu’Il lui a choisi.

Un rêve prémonitoire lui signala que ce maître est sur terre et lui donna instruction d’aller à sa recherche. Une nuit, alors qu’il dormait, il fut secoué en ses termes : " Ibra FALL, va à la recherche de ton Maître Serigne Bamba".
Et cette injonction lui sera répétée par trois fois. Sa quête opiniâtre le mena alors à Taïba Ndakhar, où résidait un grand savant, Serigne Taïba Ndakhar et aussi à Mbacké Kadior.Sa rencontre avec Cheikh Ahmadou Bamba eut lieu dans cette dernière localité, levingtième jour du mois lunaire de Ramadan de l’an 1301 de l’Hégire (1883).
Aussitôt ses genoux fléchirent, et il fit acte d’allégeance. Chaque fibre de son corps vibrait de la conviction qu’il était en présence de celui que DIEU lui avait indiqué.
La prestation du serment d’allégeance par Cheikh Ibra Fall
Serigne Bassirou Mbacké ibn Cheikh Ahmadou Bamba, dans " Minanou Bâkhil Khadim " Les Bienfaits de l’Eternel, raconte les propos qu’ils échangèrent alors, en cette circonstance mémorable.
Cheikh Ibra Fall dit : " J’ai tout abandonné, tout quitté, renoncé à tout, pour chercher un Maître qui peut m’assurer l’accès au voisinage du Seigneur [...] Si d’aventure je ne le trouverais pas en vie, je chercherai à identifier son mausolée. Et là, sur ce lieu sacré, avec une détermination inflexible, je consacrerai le reste de mon existence en dévotion et en actes si méritoires que DIEU m’accordera à coup sûr, le bénéfice du service que j’aurais accompli à ses côtés si je l’avais trouvé vivant. A présent je fais acte d’allégeance auprès de toi. Je proclame que, de ce bas monde, je ne veux même pas, en biens, l’équivalent du poids d’un cheveu. Mon unique préoccupation est DIEU et ma demeure dans l’Au-delà. "
A ces propos qui traduisent la profondeur et la sincérité de l’allégeance de Cheikh Ibra, Serigne Touba répondit : " Sache Ô toi Ibrahima Fall, que nous avons la même résolution. Mon guide, mon phare est Seydina Mouhammed (Paix et Salut sur Lui). Si d’aventure, je n’avais trouvé sur cette terre rien qui atteste de son existence, comme le Coran, les Hadiths, etc., il me suffira de la certitude que le même ciel, les mêmes astres que je vois ont, un jour, surplombé son auguste personne, pour me consacrer à son service. Et j’affirme que, par ce service, j’aurai obtenu l’agrément de DIEU. J’agrée donc ton allégeance, mais à une condition, cependant : tu exécuteras à la lettre tout ce que je te commanderai et tu éviteras soigneusement tout ce que je t’interdirai. Plus rien de ce bas monde ne sera ta préoccupation. Seul DIEU occupera tes pensées et remplira tes intentions. Cela signifie que tu n’as rien à espérer comme biens en cette terre. Pas même un abri pour te procurer de l’ombre, à plus forte raison une maison. Ne pense pas à fonder une famille. La raison est que, si tu veux obtenir la réalisation des vœux que tu as exprimés, tu ne dois plus rien désirer de ce monde périssable. "

Les rapports maître et disciple
Dès que Cheikh Ibra rejoignit le groupe des talibés de Cheikhoul Khadim, la vie de la communauté fut bouleversée. Il témoigna tant de respect, de vénération et de dévouement à Serigne Touba que bientôt tout le monde se conforma à son exemple.
Désormais, personne n’osa plus regarder le guide dans les yeux ou s’asseoir sur le même niveau que lui. Finies les plaisanteries, les familiarités et autres marques de camaraderie. Un nouveau style de rapports avec le guide était né. La même déférence respectueuse, la même vénération indescriptible, la même confiance aveugle, les mêmes marques d’attachement viscéral dont Seydina Mouhammed (P.S.L.) était entouré par ses compagnons, furent bientôt dévolues à Serigne Touba par son entourage. Telle est la voie de la soumission.
D’ailleurs, entre cet entourage et Khadimou Rassoul, il n’y eut plus que des liens de soumission absolue, inconditionnelle, envers un Maître respecté et vénéré. Ses parents et sa famille directe, eux-mêmes, étaient logés à la même enseigne. Voila qui rappelle dans l’Islam l’épisode de Houdaybiya, ou le pacte de la pleine satisfaction conclu entre le Prophète et les compagnons en 630, soit l’an huit de l’hégire. Le Saint Coran relate en ces termes : Dieu a été réellement satisfait des musulmans lorsqu’ils te prêtaient serment sous l’arbre (S48V18).

Cheikh Ibra Fall a révélé à ses condisciples la vraie dimension de Khadimou Rassoul. Sa clairvoyance, a permis à la foule de disciples de bénéficier de ses immenses bienfaits. Son attitude allait en effet ressusciter le comportement que DIEU avait dicté aux compagnons et qui fonde en Islam la relation maître-disciple.
« Ô vous qui avez cru ! N’élevez pas vos voix au-dessus de la voix du Prophète, et ne haussez pas le ton en lui parlant, comme vous le haussez les uns avec les autres, sinon vos œuvres deviendraient vaines sans que vous vous en rendiez compte. Ceux qui auprès du Messager d’Allah baissent leurs voix, sont ceux dont Allah a éprouvé les cœurs pour la piété. Ils auront un pardon et une énorme récompense. Ceux qui t’appellent à haute voix de derrière les appartements, la plupart d’entre eux ne raisonnent pas. Et s’ils patientaient jusqu’à ce que tu sortes à eux, ce serait certes mieux pour eux. Allah cependant, est Absoluteur et Miséricordieux ». (S49 V2 à 5).
Il a plu à DIEU d’élever Khadimou Rassoul à un rang très élevé. Et ceux qui eurent le bonheur de recevoir de DIEU l’inspiration de lui prêter serment d’allégeance, furent bientôt élevés au-dessus de leurs semblables. Ce sont tous ces Cheikhs dont les descendants sont encore aujourd’hui les grands dignitaires du mouridisme. 

RENCONTRE ENTRE CHEIKH IBRAHIMA FALL ET SERIGNE TOUBA IL Y A 128 ANS.


Cheikh Ibrahima FALL, ou Lamp Fall " Baboul Mouridina ", ou simplement Cheikh Ibra, appartient à cette race de paladins.

Une vie pleine, ardente, intense, au service d’une cause à laquelle il s’est donné sans réserve, l’a placé sur les orbites supérieures de la gloire éternelle.

Cheikh Ibra Fall a évolué auprès de Cheikhoul Khadim sur un registre si extraordinairement élevé, qu’il est extrêmement ardu, pour l’entendement de l’homme ordinaire ne maîtrisant pas la Sharia (Loi pure) et la Haqîqa (Vérité radieuse), d’appréhender les fondements et la profondeur de son engagement, de son insondable renoncement et de son immense don de soi.
Nous allons nous appuyer sur les témoignages de témoins privilégiés, qui ont vécu avec lui, et qui ont été eduqués sous son ombre. Nos autres sources d’informations seront également :
- les écrits où Cheikhoul Khadim explique les fondements et le comportement du disciple sincère, recommandations a travers lesquelles on peut comprendre l’attitude de Cheikh Ibra FALL,
- ou bien " Minanou Bâqil Qadim " (Les Bienfaits de l’ETERNEL), ouvrage de Serigne Mouhammadou Bassirou MBACKE qui évoque largement le personnage,
- ou encore, le témoignage de Serigne Mouhamadou Lamine DIOP Dagana.
A ces sources hautement fiables, nous ajouterons des éléments recueillis auprès de grands exégètes du mouridisme, ou encore les thèses les plus répandues auprès de la majorité des membres de la communauté. Autant de références, de sources diversifiées qui annoncent déjà l’ampleur de la tâche à laquelle nous nous adonnons.
Un pari osé dirions-nous. Même si la légende pavée de merveilleux s’est emparée de tout ce qui concerne le personnage, il est aisé de distinguer les faits authentiques qui ont marqué sa vie. Nous fondant sur les enseignements du Prophète de l’Islam (Paix et Salut sur Lui), et sur les recommandations de son Maître spirituel Cheikhoul Khadim, on pourrait prétendre répondre à la question qui était Cheikh Ibrahima FALL.
Cette méthodologie rigoureuse nous permettra d’extirper tous les détails apocryphes et les exploits fantastiques auxquels la fertilité de l’imagination populaire a donné un retentissement qui frise l’épopée. Et, évidemment, tenter de reconstituer l’histoire est un exercice des plus ardus. Mais tout de même implorons - nous l’assistance de DIEU, de son Prophète (Paix et Salut sur Lui), et de Cheikhoul Khadim son Serviteur Privilégié pour y parvenir. La noblesse de la tâche en vaut le coup.
Quel est l’intérêt du rappel de la vie de Cheikh Ibrahaima FALL pour les musulmans, particulièrement pour nous autres mourides adeptes de Cheikh Ahmadou Bamba ? La réponse est dans la vie des multiples envoyés et prophètes dont DIEU a gratifié l’humanité. Si parmi eux, certains ont prêché le verbe, d’autres ne l’ont pas fait, mais ont été des exemples, mieux les incarnations du modèle et des enseignements véhiculés par leurs paires.
Le Saint Coran, dans dans son enseignement n’a voulu retenir que 25 prophètes sur un effectif de 313 pour relater leur vie au Sceau des prophètes. L’intelligence d’un tel enseignement est que ceux figurant dans le Coran constituent une base efficiente dont la vie constitue un creuset de valeurs codifié comme patrimoine universel dans la voie de la soumission à DIEU. Le Coran a voulu que nous méditions ces expériences afin de nous en servir dans notre vie de tous les jours, et ce pour l’éternité. DIEU rappelle le sens de l’évocation de la vie antérieure en ces termes. " Dans leurs récits, il y’a certes une leçon pour les gens doués d’intelligence . Ce n’est point là un récit fabriqué. C’est au contraire la confirmation de ce qui existait déjà avant lui. Un exposé détaillé de toute chose, un guide et une miséricorde pour les gens qui croient " S12V111.
Mausolée Mame Cheikh Ibrahima Fall (Extérieur)
Le Prophète Mouhammad (Paix et Salut sur Lui), marchant sur les traces de ses prédécesseurs, a réhabilité le message authentique de l’Islam. Parce que sa mission ne diffère en rien de celle des prophètes venus avant lui dans l’obéissance à DIEU, le culte exclusif à lui rendre et la reconnaissance de ses bienfaits, nous n’avons aucune peine à nous y retrouver. Cette logique reste valable jusqu’à la fin des temps. Comment n’en serait-il pas ainsi. DIEU dit :" C’est le chemin que DIEU avait tracé à tes prédécesseurs et tu ne trouveras point de changement à la voie de DIEU " S33V62.
Après la fin de la mission terrestre de l’Envoyé de DIEU (Paix et Salut sur Lui), tous ceux qui sont venus derrière lui ont inscrit leurs actions dans la continuité du message de DIEU. Parmi eux, ses vertueux compagnons qui ont ensemble avec lui implanté les droits de DIEU et des hommes sur terre et au nombre desquels se distinguent particulièrement ses nobles khalifes orthodoxes.
Cette logique de continuité a guidé l’action des pôles (qutb), des revivificateurs (mujaddid), des saints (awliyâ’u) et des savants (ulamâ’u). Leur rôle a été compris et magnifié par le maitre de la mission apostolique, Mouhammed (Paix et Salut sur Lui). Dans un célèbre hadith, le Prophète (Paix et Salut sur Lui) dit : " Celui qui évoque la vie d’un saint disparu, c’est comme s’il l’avait ressuscité".
Dans un autre hadith qudsî, DIEU dit : " Quiconque prend pour ennemi un de mes saints, je lui déclare la guerre ". Ces saints sur le sillage de celui dont on suit les traces "Al Muqaffâ", le Prophète (Paix et Salut sur Lui) en l’occurrence, ont engagé les communautés de fidèles en les guidant sur la voie de la recherche de l’agrément de DIEU.
Le Coran a été explicite sur ce trait d’union, véritable lien ombilical entre le passé, le présent et l’avenir. " Ceux qui se joignirent les premiers au Prophète dans son exil (Muhâjirûn ) et ceux qui s’empressèrent de les accueillir (Ansârs) ainsi que ceux qui les suivront dans la bienfaisance, DIEU leur a accordé sa satisfaction et ils lui ont accordé la leur " (S9V100)".
Le héros dont nous allons évoquer la vie est effectivement un de ceux qui ont suivi la voie dans la bienfaisance derrière un guide avéré. Notre entreprise nous oblige à répondre à un agrégats de questions du genre :
- Qui était vraiment Cheikh Ibrahima FALL ?
- Quelle était sa vraie personnalité ?
- Quelle est sa dimension spirituelle ?
- Quel rôle a-t-il joué auprès de Cheikh Ahmadou Bamba, son Maître vénéré ?
- Bref, que nous a-t-il laissé comme héritage ?
Mausolée Mame Cheikh Ibrahima Fall (intérieur)
Cheikh Ibra FALL a rejoint le séjour des bienheureux le 4 ème jour de Muharram "Âma Tamsashin" - (1349 H.), au soir. Cela correspond à l’an 1930 du calendrier grégorien, soit exactement 3 ans après Serigne Touba. Son imposant mausolée, dans la grande nécropole de Touba ne désemplit jamais, tant Cheikh Ibra est l’objet d’un profond amour.
L’on ne peut contempler la Grande Mosquée de TOUBA sans que son souvenir pieux et ému n’envahisse nos cœurs. En effet, le plus grand minaret de l’édifice, visible à des dizaines de kilomètres comme un phare qui indique le Salut, a été baptisé par Serigne Fallou Mbacké deuxième Khalife Général des Mourides, du nom de LAMP FALL en hommage à Cheikh Ibrahima FALL. Quel hommage plus vibrant pouvait-on rendre à celui qui a balisé la voie du mouridisme et qui nous a laissé le sublime ZIKROULLAH qui illumine nos cœurs et repris sans cesse par ses disciples dénommés "BAYE FALL", ces merveilleux soldats de la foi ?
Depuis son rappel à DIEU, ses descendants ont perpétué son oeuvre inlassable faite de dévotion, de soumission et d’abnégation dérrière les dignes successeurs de Cheikhoul Khadim. Fidèles à la tradition de Cheikh Ibra, ils sont toujours préoccupés par le perfectionnement de leurs âmes dans le sacrifice des biens pour plaire à DIEU. "Dieu s’est fait céder par les croyants leurs vies et leurs biens en contrepartie du paradis" (S9V111). 
 

Abdou Latif Coulibaly Sur Les Menaces De La Presse Écrite : « Ne Croyons Pas Que Le Journal En Ligne Puisse Un Jour Arriver À Supprimer Le Journal Papier. »


Le journal en ligne ne pourra pas arriver un jour à supprimer le journal papier. Telle est la conviction du journaliste d’investigation, Abdou Latif Coulibaly qui faisait cette déclaration au cours d’une interview accordée au journal ‘’Le Pays au quotidien’’. Il en veut pour preuve que les sites d’information qu’on désigne comme une menace pour la presse écrite, ne sont pas des journaux au sens classique du terme, car se contentant de reprendre ce que les journaux ont déjà publié.
A en croire, Abdou Latif Coulibaly, le journal papier a un bel avenir devant lui. « Ne croyons pas que le journal en ligne puisse un jour arriver à supprimer le journal papier. Quelques lecteurs vont partir, mais la presse écrite va toujours demeurer. Evidemment, la prolifération de ces journaux ne peut pas continuer. Les journaux vont naître, mais ils vont également mourir de leur belle mort pour la plupart d’entre eux. Le patron de l’hebdomadaire « La Gazette » ne manque d’ailleurs pas de préciser que si ces journaux vont mourir, c’est bien parce que certains « naissent à la faveur d’évènements particuliers ou à la faveur du positionnement d’un homme d’affaires, parfois d’une autorité politique. Ils disparaissent alors dès que les moyens ou les intérêts du bailleur déclinent. »
Pour le journaliste d’investigation, il y a plusieurs facteurs qui menacent également la presse écrite. Selon lui, il n’y a pas que la presse en ligne. « Il y a également dans notre pays le fait qu’il n’existe pas de modèle économique précis. ». Latif explique la prolifération de sites d’informations par le fait que c’est le développement technologique qui le permet. Ensuite, « il y a les coûts assez élevés de la presse écrite qui font qu’aujourd’hui, les gens pensent qu’on doit trouver un moyen de développement à travers internet. »
Il pense toutefois que les sites en ligne ne sont pas parfois mieux lotis que la presse écrite. Parlant toujours des sites d’information, il fait remarquer : « Ils ont énormément de difficultés et d’ailleurs, pour la plupart, ce ne sont pas de véritables journaux. Il y en a qui se contentent de reprendre ce que les journaux ont déjà publié. Donc, ce ne sont vraiment pas des journaux en ligne au sens classique du terme. »
Le journaliste d’investigation souligne également que ceux qui achètent les journaux à 100 francs, n’ont pas forcément l’habitude de lire les nouvelles sur internet. Seulement, les propriétaires de journaux, surtout ceux à 100 francs, doivent avoir des raisons de s’inquiéter. A son avis, « ce qui gène les journaux sénégalais, en particulier la presse écrite, c’est moins les journaux en ligne que le fait que les journaux reproduisent eux-mêmes leurs propres informations sur les sites. En d’autres termes, ils font la version électronique de leur version papier. Ce qui fait que les gens n’ont plus besoin d’acheter le papier, mais lisent sur le site. C’est cela qui est la première menace pour la presse écrite. »
Revenant sur la presse en ligne, Latif indique qu’au Sénégal, le taux de pénétration de l’internet est de 10 à 15%. Ce qui, à ses yeux, signifie que « 15% des Sénégalais seulement ont l’habitude d’aller prendre des informations sur internet. » Ce qui n’est pas beaucoup, selon lui, car même, « si on était à 20% de taux de pénétration, ce serait encore très limite. La ville de Dakar détient 90% de ces internautes. »
Abdou Latif Coulibaly ne veut pas seulement de la presse en ligne. Il y a aussi les réseaux sociaux qui sont de véritables pourvoyeurs d’informations. Il donne l’exemple de Twitter. « Si vous le regardez, vous êtes informé, à la minute près, sur tout ce qui se passe dans le monde. Si vous êtes un habitué de ces réseaux, vous n’avez même plus besoin de lire la presse le matin. Il y a plusieurs facteurs qui menacent la presse. Il n’y a pas que les sites d’information », martèle à nouveau le patron de la Gazette.